Avec l’assouplissement des restrictions de voyage imposées par le COVID, la demande de vols se redresse progressivement. Pour la première fois, les spéculations et les prédictions optimistes concernant les voyages sont nombreuses, les chiffres actuels faisant état d’une augmentation de 47 % du nombre de passagers aériens en 2022. L’Amérique du Nord est la région qui connaît la reprise la plus rapide, suivie par l’Union européenne. L’Asie et le Moyen-Orient, bien qu’ils aient connu des changements positifs dans la demande de transport aérien, devraient rester à la traîne par rapport aux pays occidentaux.
Contrairement à l’industrie aéronautique asiatique, qui bénéficie d’un énorme soutien de l’État, dans le reste du monde, les entreprises en difficulté de la chaîne d’approvisionnement de l’aviation doivent trouver des moyens de relancer la partie inactive de leurs activités afin de tirer parti de la reprise de la demande et de récupérer les pertes subies au cours des deux dernières années. Pour certains acteurs au bord de l’insolvabilité, le début de la reprise de l’aviation marque une période critique pour déterminer leurs chances de survie à court et à long terme.
Cependant, la capacité à répondre à ces demandes de retour peut être une autre histoire, car de nombreux fournisseurs de l’aviation n’auront probablement pas les moyens logistiques nécessaires pour le faire. Sur un marché actif, la demande régulière des clients est facile à prévoir et la quantité d’approvisionnement nécessaire peut être calculée avec précision. Dans le cas de l’aviation, un marché relativement dormant, les signaux de la demande qui reviennent ont déclenché un « effet de fouet ». Ces petits signaux de la demande au niveau de la vente au détail ont provoqué des fluctuations plus importantes et une désorganisation en aval de la chaîne d’approvisionnement, ce qui s’est traduit par une énorme quantité de commandes qui ne peuvent pas être honorées à temps – ou pas du tout.
Cette période record d’inactivité du marché a contraint la quasi-totalité des acheteurs, réparateurs et fabricants de l’écosystème aéronautique à des réductions d’effectifs massives, voire à la faillite. La baisse de la production de pièces en état de marche a entraîné une grave pénurie qui s’est traduite par des milliards de dollars d’arriérés dans le secteur de l’aviation. De nombreux employés possédant une expertise clé ont quitté leur emploi pour d’autres postes et professions, ce qui a également entraîné une pénurie de compétences et de connaissances. Les sanctions économiques entre l’Occident et la Russie ont également supprimé une clientèle importante du marché de l’aviation, et les interdictions/fermetures mutuelles de l’espace aérien pourraient contribuer aux futurs problèmes de logistique et de prix des billets. L’allongement de la distance entre les vols internationaux aura un impact négatif sur l’offre de prix au détail, faisant fuir une partie de la demande mondiale et laissant la chaîne d’approvisionnement encore plus perplexe quant à la manière dont elle devrait fonctionner dans ce scénario d’après-crise.
En raison de cette perturbation « en domino » de la chaîne d’approvisionnement et de la logistique, le taux de résurgence des diverses demandes dans l’ensemble du secteur dépassera la reprise de l’offre. Dans un contexte de pénurie de pièces et de goulets d’étranglement logistiques complexes, se retrouver dans des situations d’AOG non planifiées peut s’avérer extrêmement coûteux. L’obtention de pièces OEM de haute qualité peut s’avérer une bataille difficile, de nombreux acheteurs ayant recours à des pièces de rechange en état de marche, surtout s’ils ne peuvent pas se permettre de payer des prix élevés et de se disputer les pièces avec les plus grands acteurs de l’industrie.
Cependant, pour tirer parti du rebond croissant de la demande, il est important de redéployer les opérations afin de se rapprocher le plus possible de l’état antérieur à la directive COVID. Cette ré-expansion[GC20] peut s’accompagner de l’achat d’actifs et de l’embauche de personnel. Néanmoins, comme pour la survie au plus fort de la pandémie de COVID, de nombreuses entreprises aéronautiques devront continuer à fonctionner avec des ressources limitées et des restrictions logistiques étroites, au moins pendant une période supplémentaire jusqu’à ce que la production soit revenue à la normale.
Numérisation – la transformation numérique au service du redressement de l’aviation
La nécessité de travailler plus intelligemment dans un environnement opérationnel difficile a poussé de nombreuses entreprises du secteur de l’aviation à explorer des outils numériques nouveaux et plus performants. La numérisation des processus est l’une des principales initiatives prises par les entreprises pour relever les défis liés au COVID et réduire la charge de travail de leur personnel, de leurs systèmes et des différents niveaux d’exploitation. Outre l’avantage de leur permettre de mener à bien leurs opérations dans le cadre de mandats pandémiques difficiles et de ressources limitées, certaines organisations aéronautiques ont pu constater que l’adoption de solutions numériques a permis de réduire les coûts, d’améliorer les capacités commerciales et d’accroître la transparence opérationnelle.
Tout comme les entreprises doivent établir une stratégie méticuleuse pour survivre pendant le COVID, des mesures doivent également être prises pour opérer de manière rentable dans une « nouvelle normalité » post-COVID où de plus en plus d’argent revient circuler sur un marché extrêmement pauvre. Bien qu’aucun logiciel ne puisse apporter la solution miracle, la numérisation dans laquelle on investit doit soutenir la stratégie de redressement de l’entreprise. L’intégration technologique étant généralement un élément majeur de toute transformation d’entreprise, un plan de reconstruction à long terme doit préciser quelles solutions actuelles doivent être conservées ou abandonnées, et quelles nouvelles solutions doivent être envisagées pour obtenir un portefeuille numérisé post-COVID très efficace.
Adoption de la technologie et gestion du changement – garantir la réussite du projet
Pour garantir le succès inévitable de l’adoption de nouvelles technologies, des ressources financières importantes et des capacités de gestion de projet seront nécessaires. Néanmoins, la probabilité de réussite peut être mise à profit au stade de la sélection. L’introduction d’un nouveau logiciel perturbera le flux de travail de l’utilisateur, c’est pourquoi une organisation devrait idéalement opter pour une solution ayant le plus faible impact sur la perturbation opérationnelle ou la plus grande facilité d’adoption.
À l’heure où les défis sont nombreux, la facilité d’adoption pourrait être aussi importante que les capacités réelles du logiciel pour le succès et le retour sur investissement des initiatives. Lors du choix d’une mise en œuvre technologique adaptée à la stratégie de gestion du changement, une solution facile à utiliser peut s’avérer bien plus préférable à une solution « héritée » et dépourvue d’innovation – ce qui est souvent le cas dans le secteur de l’aviation.
Voici quelques facteurs qui peuvent faciliter l’adoption d’une solution
- Des conceptions modernes et holistiques qui sont configurables et personnalisables selon les préférences de l’utilisateur.
- Soutien et formation à la transition et à la stabilisation, jusqu’à une assistance 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7
- Possibilité de déploiement rapide et itératif dans le nuage (ainsi que sur site).
Outre les facteurs clés énumérés ci-dessus, le service post-mise en service peut également être un ajout à long terme pour aider à la transition. Les systèmes aéronautiques sont complexes et impliquent des milliers d’utilisateurs, et la fin du déploiement ne permet guère une intégration et une adoption complètes. Grâce à une évaluation prudente des besoins organisationnels et à l’alignement de la vision de l’entreprise, l’assistance post-déploiement peut contribuer à affiner votre fonctionnement à plus long terme.
En fait, l’inclusion d’un accord de niveau de service post-déploiement est souvent cruciale pour certains groupes de solutions d’entreprise d’aviation, comme les logiciels qui aident au transfert interne/externe et à la maintenance des données IETM/IETP essentielles à la mission.
Par exemple, avec la suite d’applications NIVOMAX pour l’IETM/IETP, la gestion du changement peut se faire facilement. Pour répondre aux besoins des consommateurs finaux de données techniques, NIVOMAX est conçu pour être hautement centré sur l’utilisateur, avec une interface utilisateur intuitive ressemblant à une application moderne courante. Le support et la formation sont fournis à chaque étape du déploiement, tandis que les utilisateurs reçoivent une première expérience pratique de la solution pour une amélioration basée sur le retour d’information et pour aider à la familiarisation. À la fin du déploiement, les utilisateurs finaux devraient avoir une bonne idée de la façon de naviguer dans les différents composants de la suite, ainsi que de la façon d’utiliser les diverses fonctionnalités utiles dans leur flux de travail. Les services et l’assistance après la mise en service peuvent être discutés dès le début du projet afin de garantir le niveau de service le plus approprié, en tenant compte des besoins à long terme de l’organisation du client.
En tant que « date limite » officieuse pour le retour du transport aérien, 2022 est une bonne année pour les entreprises du secteur de l’aviation, qui doivent commencer à se préparer et à prendre de l’avance. Même si la chaîne d’approvisionnement restera inefficace pendant un certain temps, des ajustements seront progressivement apportés pour rapprocher l’offre de la demande à mesure que davantage de mandats et de restrictions seront levés. Tout comme la transformation numérique a aidé de nombreuses entreprises à relever les défis liés au COVID, elle reste l’une des initiatives clés pour reconstruire et redémarrer les opérations au cours de cette période de transition monumentale. L’un des objectifs de l’adoption des technologies étant d’intégrer les utilisateurs aussi rapidement que possible tout en ne dépensant pas trop de temps et de ressources financières internes, une question qui devrait toujours être posée à l’avance est « la gestion du changement sera-t-elle facile avec le logiciel que je vais adopter ? »
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